Conseil communautaire du 13 avril 2015 : quelques explications

L’ordre du jour de cette séance était entre autres consacré au vote des taux des impôts locaux (la part qui revient à la communauté de communes) et au vote du budget pour 2015.

J’ai voté contre les 4 taxes et contre le budget 2015 de la communauté de communes.

Mon choix était dicté par le constat que le budget de Terre de Lumière est le reflet d’une coquille vide, et le résultat du positionnement qu’a toujours privilégié le président pour la gestion de la communauté de communes.

Aucun projet structurant, pas d’investissement susceptible de soutenir le développement économique, le tourisme, rien qui soit à la hauteur des défis qui sont devant nous et qui pourrait permettre de considérer que la fiscalité trouve une justification dans l’ampleur des investissements et l’engagement d’une vraie politique de développement.

A ANNOT, nous avons des impôts élevés, mais pas les investissements et équipements nécessaires.

Les équipements sportifs, les hébergements, la fibre optique pour le très haut débit, les zones susceptibles d’accueillir les entreprises, tout est à revoir ou à créer.

La taille de notre communauté de communes est, par ailleurs, beaucoup trop petite pour faire face aux défis qui sont devant nous, alors que les perspectives de mutualisation de moyens et d’actions avec nos voisins d’Entrevaux et, au-delà, du bassin de vie vers Puget-Théniers, afin de créer plus de synergie, ont été un échec cuisant.

J’ai pourtant, et depuis toujours, essayé d’être force de proposition, en vain pour l’instant.

Au niveau du budget, le poste « charges de personnel » est de 372.000€, en partie alourdi par le temps de travail supplémentaire découlant des nouveaux rythmes scolaires ; ce poste de dépenses, important depuis la création de la communauté de communes, représente maintenant presque 60% des dépenses, et il vient mécaniquement alourdir la pression fiscale pesant sur les contribuables Annotains. Il aurait sans doute pu être financé plus facilement si la communauté de communes avait réellement pris son envol et reçu et développé plus de compétences.

Il a été, lors de cette séance, question du désengagement de l’état qui baisse ses dotations (-13.000€ cette année) ; or, pour moi, que l’on soit favorable ou non à une telle attitude de la part de l’Etat, le Maire, ou ici le président de la communauté de communes, doit y faire face dans le cadre de sa responsabilité d’élaboration du budget.

La communauté de communes a besoin d’être mieux gérée, avec plus d’efficacité, sans doute aussi de faire des économies de structure (par exemple, le bâtiment qui accueille les bureaux de la communauté n’aurait jamais dû être acheté, même si c’est tant mieux pour ceux qui y trouvent aujourd’hui un local à louer, mais, personnellement, j’aurais préféré que la communauté de commune investisse dans une nouvelle zone artisanale). Toutes ces approximations dans la gestion et les mauvaises décisions risquent fort de conduire à l’obligation de choix contraints, soit sous forme de coupes sombres, sous prétexte de rigueur, soit de futures hausses d’impôts auxquelles je m’opposerai, bien sûr, vu l’absence de développement significatif du territoire.

J’ai voté pour l’ensemble des subventions demandées par les associations et pour le budget « école ».