De Terres de Lumière à la Communauté de communes Alpes-Provence-Verdon : on rallume les lumières

Je suis intervenu lors de la séance du conseil communautaire du 10 avril dernier, pour expliquer mon vote contre la compte administratif de l'ex communauté de communes Terres de Lumière, présenté par son ex président, Jean MAZZOLI.

A ma grande satisfaction, mon intervention a été intégralement reprise dans le compte rendu de séance, chose que je n'avais jamais obtenue de la part de l'ex-président de Terres de Lumière.

"Dans un contexte connu depuis plusieurs années et commun à tous, entre autres : baisse de la DGF, fond de péréquation où on peut passer de bénéficiaire à contributeur, les résultats de gestion 2016 de chaque intercommunalité pour faire face à ces données nouvelles et continuer à assurer un service pour les populations sont connus ;  j’avais voté contre le budget, je vais voter contre le CA de l’ex communauté de communes Terres de Lumière, pour les raisons suivantes :

La gestion de Terres de Lumière a été celle de l’impuissance à mener une action structurante, par manque de volonté, par manque de capacité à impulser un véritable projet partagé, à rassembler les communes.

Terres de Lumière, il faut le rappeler, c’est du déficit récurrent depuis 3 ans d’affilée : on n’a jamais redressé la barre, et ce n’est pas faute d’avoir été force de proposition à chaque budget et chaque vote des comptes administratifs.

En fait, l’essentiel des compétences exercées par Terres de Lumière ont été conduites a minima (cela a concerné l’école intercommunale, les déchets, et la mise en valeur -mise en tourisme- du site des Grès d’ANNOT. Ceci s’est traduit par un coefficient d’intégration fiscale qui est l’un des plus faibles de tous.

Pour le reste, tous les autres projets menés n’ont pas eu ou peu de réel intérêt, de réel impact, (ni sur le plan du développement économique (pas de création de ZA, ni de fibre optique), ni sur le plan de l’aménagement de l’espace communautaire (pas de mise en place de SCOT, de  PLU intercommunal), ni sur le plan de la qualité des services au public. Pire, dans un certain nombre de cas, des contentieux sont nés, notamment avec Pays d’Entrevaux, avec des entreprises, avec des habitants.

Ces comptes déficitaires depuis trois ans se sont d’ailleurs terminés par une faillite fin 2016, avec une cessation des paiements. En fait, on n’a jamais atteint le « point mort » de gestion pour faire face aux charges, de plus on n’a rien à transférer comme marchés ou contrats (0€/habitant), comme vous avez pu le constater, pas plus que d’équipements :  je pense au gymnase que l’on a fort heureusement réintroduit depuis la dernière séance de la commission tourisme de la CCAPV.

Un état des lieux concernant la maintenance des sentiers de randonnées sur les 4 dernières années confirme également la tendance :  tout est à reprendre à zéro sur le secteur d’Annot.

 Je rajouterais que les subventions aux associations avaient été réduites. Dans le social, l’ADMR avait été mise au régime, de même que la crèche pour laquelle, non seulement l’engagement de TDL avait été réduit, mais en plus, on ne leur a jamais versé le solde,  soit 18000€  non versés au total pour ces deux structures ; je pense d’ailleurs que cela aurait du figurer dans les restes à réaliser de 2016 et aggraver un peu plus le résultat.

Conclusion : ça c’est le passé, maintenant sur le secteur de TDL,il faut maintenant rallumer toutes les lumières.

Ça se fera au travers du travail qui sera fait en commission, et c’est bien parti puisque le gymnase est maintenant pris en compte, la fibre va faire partie des compétences, les subventions aux associations seront régularisées, des réfections de sentiers sont programmées, bref je suis assez confiant concernant les projets à venir."