Interview de Philippe RIGAULT

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Quelles sont vos motivations ?

Il m'a toujours semblé présomptueux d'envisager un engagement politique, ne serait ce que dans le cadre local, car cela demande des aptitudes, de la volonté et le sens de l'intérêt général, qualités qui sont rares, à mon avis.

C’est pourtant la mission que les citoyens annotains m’ont confiée, en m’invitant à continuer de m’impliquer, après les premiers résultats encourageants des précédentes élections municipales.

Poser ma candidature en qualité de conseiller général pour notre canton s’est donc présenté assez naturellement à moi, et, poussé par mon esprit indépendant, j’ai donc décidé de poursuivre dans cette voie.

Si je suis tenté par cette aventure, c'est par souci de rassemblement de richesses humaines, d’addition des compétences, et parce que je veux travailler à la réalisation d'objectifs partagés avec tous ceux qui le souhaitent.

Quels seront les piliers de votre engagement ?

Trois mots clés seront la clé de voûte de mon engagement :

DONNER - RASSEMBLER - PARTAGER

DONNER :

C’est le don de soi, du meilleur de soi, pour que la vie ait un sens et qu’ayant accompli une bonne partie du chemin, on puisse avoir la satisfaction d’avoir construit quelque chose, d’avoir transmis des valeurs. Donner en se posant la question : est ce susceptible de favoriser l’entente réciproque, y compris pour les dons matériels, de compétences ou de valeur travail.

RASSEMBLER :

C’est avoir pris conscience que seul, on n'est rien, qu'on ne réussit pas grand chose, c’est avoir pris conscience que l’on n’existe que par les autres.

Et c’est ce cumul de forces qui nous fait former ce corps collectif surpuissant, à condition de s’entourer de façon utile et diversifiée.

PARTAGER LE FRUIT DU DEVELOPPEMENT et SERVIR LE CANTON D’ANNOT

C’est le but final, lorsque l’on a donné et reçu, lorsque l’on a rassemblé, organisé : le partage équitable entre tous les citoyens d’un mieux être est le but ultime ; c’est ainsi que je compte servir le canton d’ANNOT afin qu‘il obtienne une indépendance issue de son propre développement.

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Pourquoi cet engagement ?

Mon engagement trouve son fondement dans mon passé et mes choix professionnels qui m’ont amené à constituer des équipes et à les mener à la réussite de buts librement choisis.

Il trouve aussi son fondement dans mon passé et mes choix associatifs, notamment humanitaires, qui m’ont amené à me confronter à la nature humaine dans ce qu’elle a de plus profond, mais aussi de plus superficiel.

J’ai eu l'occasion de dire, comme une anecdote, qu’ANNOT, je l’avais reçu en double héritage de mon père et de mes grands pères. Je redis encore aujourd'hui que j’en suis fier et que je me sens à la fois investi de cet héritage et aussi totalement libre pour servir le canton d’ANNOT à part entière, comme un choix personnel.

Quel est votre pire ennemi ?

Le fatalisme : je ne doute pas que nous vivons dans un monde difficile, mais il faut se donner les armes psychologiques et morales pour y faire face.

Les années à venir seront des années où il faudra faire face à beaucoup d'insuffisances, essayer de combler notre retard, même s'il sera difficilement rattrapable.

On ne pourra pas se contenter d’un : "et qu’est ce que tu veux y faire ?"

C’est quoi le syndrome Titanic ?

C’est quand les voyants sont au rouge et que l’on fonce quand même Il est extraordinaire de voir que des responsables locaux peuvent parler pendant des heures de bilan, de projets (quand il y en a ) sans évoquer une seule fois la désertification du tissu économique et commercial local, la pression fiscale, l’absence de projet social, le handicap des transports, etc.

Le plus grand danger pour l’homme n’est pas sa puissance, c’est son aveuglement.

Il faut une cohérence d’ensemble et que chacun prenne ses responsabilités : les individus, les politiques, les acteurs économiques.

Qu’est ce qui vous anime ?

Je suis serein et libre, et je suis déterminé ; c'est, je crois, ce qui me donne la force d'avancer.

J'ai aussi besoin d'aller au devant des autres, et c'est une des raisons qui m'ont fait m'engager dans l’humanitaire.

En guise de conclusion ?

L'engagement politique nécessite beaucoup de qualités : honnêteté, sincérité, sens de l'intérêt général et du bien commun.

Ceux qui ne sont pas sur ces principes peuvent tromper tout le monde un temps, peuvent en tromper certains un peu plus longtemps, mais ils ne peuvent pas tromper tout le monde tout le temps

Et pour ce qui me concerne, je compte me battre pour ce canton et pour ses habitants, sans exclusive et sans relâche.