Rythmes scolaires et fermeture de classe : histoire vécue

Dès le 23 octobre 2012, Jean FENOUIL intervient en conseil d’école pour signaler que la communauté de communes va devoir prévoir des financements supplémentaires pour appliquer les nouveaux rythmes scolaires.

Dès le 28 janvier, dans un article de presse, Jean MAZZOLI estime qu'"Il y a bien trop de questions qui restent sans réponses pour pouvoir envisager le début de cette réforme à la rentrée 2013. Mieux vaut attendre la rentrée suivante."

Le 6 février 2013, j’assiste à la séance du conseil communautaire, et ce dernier vient de voter l’affectation des résultats de 2012, qui laissent apparaître un résultat excédentaire de plus de 114.000€ en fonctionnement et de plus de 69.000€ en investissement, provenant principalement d’un abondement de l’ANAH, dans le cadre de l’OPAH, et donc d’une recette plus importante que prévu.

Mr MAZZOLI, dans le cadre des informations concernant l’école, évoque la réforme des rythmes scolaires, tout en précisant que c’est un problème d’emploi du temps pour l’éducation nationale.

Pour les collectivités, ce sont des dépenses supplémentaires, et il a évalué le budget annuel nécessaire à 20.000€, pour les ATSEM, la cantine, le ménage, et d’autres prises en charge.

Aucune allusion n’est faite à un possible financement des nouveaux rythmes à l’école, malgré des résultats financiers plus que substantiels

Le 7 février 2013,  il a rdv avec le Directeur d’Académie.

Vendredi 8 février 2013, je participe à la réunion de l’APE, en tant que membre de l’association. Je constate la présence des élus (J BALLESTER, J MAZZOLI et J FENOUIL) et leur demande à quel titre ils interviennent, n’étant ni parents d’élèves, ni membres de l’association.

A part une réaction épidermique de Mr BALLESTER, qui est monté, bien inutilement sur ses grands chevaux, je n’ai eu droit à aucune autre réponse  valable. Je considère que cette façon qu’ont les élus de notre commune de s’imposer, voire d’infiltrer les associations, sans vergogne, est décidément une de leur marque de fabrique…

Nous travaillons sur l’annonce d’une possible fermeture d’une classe, à cause des effectifs en baisse et nous préparons les arguments pour contrer cette éventualité.

Concernant les rythmes scolaires, la présence des élus empêche toute discussion sur le principal frein quant à l’application de la réforme, à savoir le financement et, éventuellement, les locaux.

Le mardi 12 février 2013, je siège en tant que parent d’élève au conseil d’école où le compte rendu de la réunion du 23 octobre, celui la même où Mr FENOUIL signale la nécessité de prévoir le financement de la réforme, est approuvé.

Je fais lecture de mon courrier intitulé : « Rythmes scolaires : nos élus avancent ils les bonnes raisons de ne pas les appliquer ? »

Il sera retenu que je souhaite voir appliquer cette réforme dès 2013,  d’autant que la communauté de communes est en capacité d’en assurer financièrement le coût pour les années à venir, et parce qu’il s’agit de l’intérêt des enfants, reconnu par tous, en espérant que les élus ne sont pas dans une logique purement politicienne, sur ce point.

Concernant la motion, il sera retenu de mon billet le lien entre la suppression d’une classe et la mise en œuvre des rythmes scolaires, dans le cadre d’un partenariat éducation nationale et intercommunalité.

Les parents d’élèves ont été consultés via un questionnaire et le nombre de réponses, insuffisant, ne semble pas permettre d’établir une tendance légitime s’agissant de la préférence pour les cours le mercredi, et un report de l’application de la réforme des rythmes scolaires pour 2014 ;  à ce sujet, j’ai évoqué le fait que la question était posée de manière tendancieuse, puisqu’il était fait état, comme un préalable, de difficultés d’organisation, alors que, comme je l’ai évoqu plus haut, le frein principal, à savoir le financement, est levé compte tenu des importants excédents budgétaires constatés lors du vote des comptes de 2012, et, par ailleurs, qu’il a été évoqué le fait que nous n’avions pas non plus de difficultés concernant les locaux.

Le 13 février 2013, j’ai participé à la réunion d’information de l’APE à destination des parents, peu nombreux, il faut bien l’avouer.

Le vendredi 15 février 2013 à 9h,  j’étais présent lors de la réunion du CDEN à Digne, avec des membres de l’APE, des profs, quelques élus (MM. MAZZOLI, FENOUIL, PESCE), et des citoyens d’Annot également.

Résultat : les classes d’ANNOT et de VALERNES sont sauvées de justesse.

Je me dis qu’il est de plus en plus opportun de renforcer la notion de partenariat entre l’éducation nationale et la communauté de communes Terres de Lumières, en mettant en place la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée scolaire de septembre 2013.

A noter que l'AMF (association des Maires de France), qui s’est positionnée clairement en faveur du principe de la réforme et d'un retour à la semaine de quatre jours et demi, demande la poursuite de la concertation et le report des délais de décision imposés aux communes et aux EPCI » qui sont censées se prononcer avant le 1er mars sur la mise en oeuvre ou non de la réforme dès septembre 2013.