Eboulement de la RN202 : à trop vouloir en faire .... On perd la face

La manifestation de mercredi 26 février dernier à DIGNE a été un grand succès de participation populaire : des habitants, des commerçants et artisans tous mobilisés, malgré la pluie et la neige.

Bravo à toutes et à tous, de vous être ainsi mobilisés, prouvant que la solidarité existe.

Des slogans ("gardez BALLESTER, rendez-nous la route") et de la bonne humeur.

Malheureusement, la délégation qui a été reçue par Mme le Préfet, assez longuement d'ailleurs, n'a pas obtenu de résultats : la position reste figée avec une confirmation de l'annonce de réouverture, au mieux, le 7 mars prochain, et pas de réelle perspective pour le train.

M. BALLESTER s'est donc une fois de plus illustré dans la gesticulation, plutôt que dans l'action concrète et efficace.

Car quand on va à une négociation, on prend la peine de préparer le terrain, tant il  est vrai que pour négocier, il faut être 2...

Et, surtout, ce n'est pas par la force qu'on peut espérer obtenir quoi que ce soit : s'agiter en faisant des moulinets à la Don Quichotte, utiliser les difficultés des gens, entretenir la colère et de faux espoirs ne peut que conduire à des déceptions.

Il faut bien constater que le maire d'ANNOT était probablement venu voir Mme le Préfet, plus dans une optique de  campagne électorale, qu'avec la réelle volonté de défendre les intérêts de la population du canton d'Annot et de ses entreprises.

Nous savions bien qu'il n'y avait pas grand chose à attendre de cette manifestation, mais peut être aurait-il pu marquer les esprits et surtout celui de Mme le Préfet, en proposant sa démission, ce que,  bien évidemment, il n'a pas fait, bien qu'ayant affirmé la veille, en réunion publique, que cela ne lui posait aucun problème : il est donc resté fidèle à son double langage habituel.

Au bilan, quelles sont les résultats de son action jusqu'ici dans ce dossier ?

Quelques coups de fils à ses amis, MM. Bianco et Sauvan, par ailleurs étrangement absents depuis le début des événements.

Beaucoup de présence chaque fois qu'un micro ou une caméra se pointe à l'horizon, campagne électorale oblige, sans avoir rien de bien original à nous servir, hormis le sempiternel discours sur la fatalité de l'accident.

Des réunions destinées à informer la population sur l'évolution de la situation qui n'ont eu lieu que parce que nous avons insisté sur la nécessité d'informer à propos de l'avancement des travaux et des analyses de la préfecture sur la zone de danger.

La mise à disposition de la salle de la mairie pour une intervention de la CCI de Digne, à laquelle M. BALLESTER a été incapable d'assister au delà des formules de politesse d'usage, réunion par ailleurs assez décevante pour l'instant.

Au final, beaucoup de gesticulations pour bien peu de résultats, hormis celui d'avoir entraîné une partie des manifestants sur le site même de l'accident tragique du 8 février, pour, soit-disant, prouver leur détermination et leur colère, et aussi, que tout danger est écarté.

Rappelons que, de notre coté, nous avons rédigé une lettre pétition destinée à sensibiliser le ministre de l'intérieur, supérieur hiérarchique de la préfète, sur la situation économique difficile des entreprises, des commerces et des artisans du canton.

Rappelons aussi que ce n'est certes pas M. BALLESTER qui a saisi les députés du secteur (MM. GINESY, SAUVAN, CIOTTI et ESTROSI), mais que c'est bien à notre initiative que nos parlementaires ont bien voulu prendre le relais des commerçants et des artisans auprès du ministre de l'intérieur, par leur courrier daté du 25 février.

Mme le Préfet a cependant annoncé, le soir même de la manifestation, que la route provisoire ouvrirait sans doute dès le 3 mars, sans toutefois en avoir informé les élus !..!

A-t'elle été, malgré son inflexibilité alléguée par M. BALLESTER, impressionnée par la mobilisation populaire mercredi, par la mobilisation des députés, des commerçants et artisans du secteur auprès de M. VALLS ?

Nous pensons en tout cas que l'ouverture de la route est maintenant une question d'heures, mais aussi qu'il faudra prendre le temps d'évaluer les actions des uns et des autres, et bien poser toutes les questions qui demeurent.

C'est ce que nous comptons faire à l'occasion de la réunion publique prévue samedi 15 mars prochain, à 17 heures, dans la salle polyvalente d'ANNOT.