Très haut débit : les maires ruraux sont impatients

L'Association des maires ruraux de France a réalisé une enquête sur la perception qu'ont les élus de l'enjeu du déploiement du très haut débit sur leur territoire.

Les résultats complets de cette enquête doivent être présentés le 31 août 2011, en plénière d'ouverture de Ruralitic, l'Université d'été des technologies de l'information et des communications pour les territoires organisée chaque année à Aurillac (Cantal). Cependant, dans un communiqué du 23 août, l'association en présente les grandes tendances.

Le nombre de réponses obtenues, plus de 2000, « témoigne déjà de l'attention portée à cette question par les maires ruraux et ce, quelle que soit la taille de la commune », souligne l'association. Ils sont 95 % à considérer que l'arrivée du très haut débit dans leur commune doit être possible au plus tard dans cinq ans. Une ambition bien supérieure à celle que s'est fixée le gouvernement avec son plan national pour le numérique qui vise le raccordement de tous les foyers d'ici à 2025, dans 14 ans donc.

Pour les maires ruraux, le réseau internet très haut débit arrive largement en tête des équipements prioritaires en termes d'aménagement du territoire, devant l'école, le réseau routier ou encore le réseau de téléphonie mobile 3G et les maisons médicales.
Selon eux, il peut en effet contribuer de manière importante à de nombreux domaines du service public et du développement local : accueil des nouveaux habitants, tourisme, aide sociale, accès aux soins, maintien à domicile, formalités administratives, accès à la culture. Surtout, il apparaît comme un équipement essentiel pour l'implantation d'activités économique, le maintien et la création d'emplois.

Face à ce constat, l'AMRF souhaite l'accélération du calendrier de couverture du territoire par le réseau très haut débit et, pour cela, l'abondement des fonds d'intervention à la hauteur de cette urgence qui concerne 30 millions de Français vivant en milieu rural.