Un plan contre les déserts médicaux en 2013

La ministre de la Santé, Marisol TOURAINE, a promis sur Europe 1 et I-Télé, le 18 novembre dernier, qu’un « plan global et cohérent de lutte contre les déserts médicaux » allait voir jour début 2013, après une concertation avec les médecins et les élus locaux qu’elle va lancer « dans quelques jours ».

Même si, selon elle, « il n’y a pas de recettes magiques » sur cette question, la ministre espère beaucoup du nouveau contrat de praticien territorial de médecine générale, prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ce contrat inciterait des jeunes médecins à s’installer dans des zones médicalement défavorisées en leur garantissant leurs revenus pendant deux ans.

Le dispositif ne prévoit aucune mesure autoritaire mais des « incitations », ainsi que la création d’un guichet unique pour faciliter les démarches administratives aux jeunes praticiens désirant s’installer dans une zone considérée comme un désert médical.

Il y a un mois, une enquête de l’UFC-Que choisir avait révélé des chiffres alarmants en matière d’accès aux soins médicaux : selon l’association, 58% des Français auraient, par exemple, un accès « difficile » à un pédiatre conventionné.

Le chiffre monte à 80% pour l’accès à un ophtalmologiste ou un gynécologue conventionnés. En réponse, Marisol TOURAINE avait alors promis que l’objectif du gouvernement était de garantir « à chaque Français l’accès aux soins urgents en moins de 30 minutes ».

A ANNOT, les habitants bénéficient de la présence de 2 médecins, de 3 infirmiers, de 2 kinésithérapeutes, d'un pharmacien, d'un ostéopathe qui consulte par intermittence, et, pour le reste, orthophoniste, pédiatre, gynécologue et autres spécialistes, ils sont contraints de prendre leur voiture ou le train et il semble difficile de leur garantir un temps de trajet n'excédant pas 30 minutes.

La solution de la maison de santé, qui offre aux spécialistes des locaux qu'ils peuvent utiliser de manière occasionnelle, serait à étudier en priorité, avec des équipements en réseau avec les autres maisons de santé de la région et les hôpitaux.

Nos élus n'ont pas encore compris qu(ils doivent se positionner pour bénéficier de ces nouveaux dispositifs. Espérons qu'il ne s'en aviseront pas quand il sera trop tard ...