A propos des associations ou du mélange des genres à la manipulation

L’association des parents d’élèves, dont je suis le vice-président, a été, le 8 février dernier, le théâtre d’une scène relativement mouvementée, car je me suis insurgé sur la présence des élus (MM. BALLESTER, MAZZOLI et FENOUIL) à une réunion convoquée par la présidente à propos du risque de fermeture d’une classe, risque heureusement écarté aujourd’hui grâce à la mobilisation de l’APE, des élus et des enseignants.

J’ai évoqué cet épisode dans un article publié sur ce blog sous le titre « rythmes scolaires et fermeture de classe : histoire vécue ».

Le 22 février dernier, Mr MAZZOLI, adjoint au maire d’ANNOT, m’a fait parvenir un droit de réponse que j’ai publié sur mon blog, par respect du droit d’expression et, aussi, parce que ce droit de réponse atteste du fait qu’il s’est senti obligé de justifier sa présence, ce qui démontre, a contrario, que ma protestation était fondée : les élus d’ANNOT, et lui en particulier, ne respectent pas les règles élémentaires qui devraient présider aux relations entre la commune et les associations : à savoir préserver leur indépendance.

Au lieu de cela nos élus s’immiscent constamment dans le fonctionnement des associations, confondent leurs intérêts et ceux de la commune avec ceux des associations et n’éprouvent pas la moindre gêne à user de leur position d’élu et/ou de directeur de l’école pour imposer leur point de vue.

Nous sommes en présence, en réalité, de conflits d’intérêts qui empêchent tout débat serein et l’adoption de positions conformes aux intérêts réels des associations. Je dirais que, même si les positions de telle ou telle association peuvent être convergentes avec celles des élus, cette convergence doit résulter de décisions prises en dehors de toute pression et dans le cadre d’une expression pluraliste des membres.

Je rappelle que, selon la définition de Wikipedia, le conflit d’intérêts résulte d’une situation injuste dans laquelle une personne ayant à accomplir une fonction d'intérêt général, tel qu'un agent public (fonctionnaire, juré, tuteur, expert judiciaire, témoins), un avocat, un homme politique, se Par exemple : un directeur d’école, par ailleurs président de la communauté de communes, compétente en matière d’écoles, par ailleurs adjoint au Maire, lequel est lui-même conseiller général, tenu de défendre la politique du département, qui conduit à l’assèchement des réserves financières des collèges.

Je tiens à souligner que je ne mets pas en cause la bonne volonté des parents, mais que, à la réunion du 8 février, nous avons tous été mis devant le fait accompli, en constatant la présence des élus sans en avoir été informé au préalable. Il est probable que notre présidente le savait, mais qu’elle a négligé de nous en informer et de recueillir notre accord.

Ce déficit de démocratie et ce manque de rigueur sont préjudiciables à un bon fonctionnement associatif, et expliquent aussi sans doute le manque d’investissement de certains membres, découragés et convaincus que la confusion des genres et la mainmise de certains sont de nature à empêcher toute liberté d’expression.