J’ai participé à la marche citoyenne

J’ai participé à la marche citoyenne, cet après-midi, au départ de la Mairie et du monument aux morts, symbole de la République et de la lutte de nos anciens pour faire respecter des valeurs fondamentales.

Je l’ai fait pour deux raisons :

- d’abord parce qu’il me semblait indispensable de rendre hommage à ceux qui sont morts sous les balles de ceux qui voulaient s’opposer à la liberté d’expression.

- la seconde raison, c’est parce que les assassins et ceux qui les dirigent comptent sur les clivages qui peuvent exister au sein de chaque communauté ou entre les citoyens et que le seul rempart face à tout cela, c’est l’union autour des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Aujourd’hui, j’ai choisi de participer à cette marche et à la minute de silence programmée en préambule aux vœux du Maire, au-delà de toute considération partisane, puisque nous avons décidé de ne pas participer à la mascarade que représentent ces vœux chaque année.

Beaucoup ont vu l’heure et le lieu choisis par la municipalité comme une volonté de récupération de l’évènement par le maire pour conduire les annotains à participer à la cérémonie des vœux.

Courte allocution du Maire, une minute de silence, et le moment citoyen est terminé.

Un Lieu mal choisi et une réaction inadaptée au contexte.

Nous étions là pour l’hommage et pour la minute de silence, pas pour les vœux.

Je l’ai exprimé dans un précédent billet, le rire est le propre de l’homme et c’est ce qui le différencie des animaux. Malheureusement, des animaux, il y en avait quelques-uns dans la salle polyvalente ; oh,  pas beaucoup, mais quand même quelques-uns ont hué (plutôt beuglés) notre décision de partir après cet hommage, et de ne pas cautionner le bilan du maire, comme nous l’avions annoncé, et justifié dans notre récente lettre aux annotains.

Ce bilan, ces méthodes, nous les avons souvent dénoncées dans le passé, et persisté malgré les tentatives d’intimidation et le procès en diffamation de 2009, que le maire a perdu et pour lequel il a été condamné à verser 1000€ au président de l’association des citoyens du canton d’ANNOT.

Cette anecdote me rappelle les propos du Maire dans l’Ombre du Baou qui parlait de haine et de rancœur pendant les municipales, nous savons maintenant où est la haine.

J’ai relevé un tag sur un véhicule Place de la République à Paris aujourd’hui :

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Le lieu choisi par le Maire pour rendre hommage aux victimes de ces attentats était vraiment mal choisi, car nombre d’entre nous ont pu légitimement se sentir manipulés ; en revanche, nous pouvons dire qu’une marche républicaine a bien eu lieu spontanément à Annot, signe que l’unité est possible.

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