Réunion publique d'ENTREVAUX - pourquoi s'acharner ?

Lors de la réunion publique de vendredi 8 mars dernier, le président de la communauté de communes Terres de Lumière a indiqué que toutes les communes du canton d'ANNOT avaient délibéré favorablement sur le projet de périmètre réunissant les 2 intercommunalités d'ANNOT et d'ENTREVAUX pris par le Préfet, sauf une. Par ailleurs, le conseil communautaire ne s'est pas encore prononcé.

Ses explications n'ont pas convaincu l'auditoire, loin s'en faut, et son entêtement à défendre un projet qui aboutit à un affrontement frontal entre les 2 territoires, tout du moins leurs élus, ne manque pas d'étonner.

Pourquoi donc un tel acharnement ?

On peut soupçonner, en effet, une volonté hégémonique : le président de Pays d'ENTREVAUX a parlé de manque de respect et c'est en effet la conclusion que l'on peut tirer de la situation.

Si non, comment expliquer que la raison ne l'emporte pas, et que finalement, le statu quo soit souhaité de part et d'autre, afin, tout simplement, de laisser les électeurs s'emparer du sujet et se prononcer sur les propositions qui leurs seront faites lors de la campagne électorale qui se déroulera à l'occasion des élections municipales de mars 2014 ?

Il est possible, cependant de soupçonner un autre calcul : abonder par des délibérations unanimes de la part des communes du canton d'ANNOT et du conseil communautaire Terres de Lumière dans le sens du Préfet, pour, finalement, que ce dernier prenne un arrêté de fusion, ayant pour conséquence que la fusion soit effective dès le 1er janvier 2014, et, ayant ainsi privé les électeurs de leur droit d'expression, de pouvoir se cacher derrière le Préfet et la volonté de l'Etat.

Il y aura bien quelques nouveaux élus sur ENTREVAUX pour tenter alors de reprendre le dialogue et construire une intercommunalité a minima avec eux.

Au passage, les mêmes élus pourront dire, face à une possibilité de relancer la grande intercommunalité avec PUGET THENIERS et GUILLAUMES, qu'ils ne sont, une fois de plus, pas prêts, et 6 années supplémentaires seront perdues avant de pouvoir à nouveau évoquer le sujet, en mars 2020.

L'ouverture vers l'intercommunalité des Alpes Maritimes affichée par nos élus comme souhaitable "à terme" est, en fait, un leurre.